Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/380

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LAMBERT, continuant.
Je suis ravi…
À part.
Je suis désespéré !
Que faire ? Ah ! ce Ludlow ! —
Haut.
D’un tel choix honoré.
Je ne puis dire assez ma joie…
OVERTON, bas à Joyce.
Il en est pâle !

LAMBERT, poursuivant.

Mais...

GARLAND, à Lambert.
Que le Dieu des forts par vos mains se signale !

SYNDERCOMB, à Lambert.
Votre rôle sera facile autant que beau !
Il monte sur l’estrade et désigne le fauteuil.
Là s’assoira Cromwell, ou plutôt ce Nebo,
Car Cromwell et Nebo n’ont jamais fait qu’un diable ! —
Il fait un pas et indique la place que Lambert doit occuper sur le trône.
Vous vous tiendrez ici. —
LAMBERT, à part.
C’est irrémédiable !

SYNDERCOMB, continuant sa démonstration.
Et vous pourrez sans peine, écartant son manteau,

En donnant la couronne enfoncer le couteau.
Je vous envie.

LAMBERT, à Syndercomb.
Ami, je vous cède en bon frère
L’honneur de frapper.
LUDLOW, vivement à Lambert.
Non, vous êtes nécessaire.
Vous seul avez un poste à bien porter le coup.

En charger Syndercomb, ce serait risquer tout.