Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/401

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
DEUXIÈME BOURGEOIS.
C’est la bête
De l’apocalypse.
LE SOLDAT.
Oui.

OVERTON.
Cromwell sur notre tête
Jette les neuf fléaux.
NAHUM.
C’est un assyrien !

OVERTON.
Oui, nos maux sont au comble enfin.
LE MARCHAND.
Je ne vends rien !

LE SOLDAT.
Sans pain, aller pieds nus et coucher sur la dure !

Nous n’aurons bientôt plus, pour peu que cela dure,
Tandis que Noll pendra son chiffre à ces piliers,
Qu’à faire de nos dents des clous pour nos souliers.

OVERTON.
Nous irons à sa porte attendre ses aumônes !
NAHUM.
Ce qu’il faut à Cromwell, ce ne sont pas des trônes,

C’est le gibet d’Aman, la croix de Barabbas.

SYNDERCOMB.
Mort à Cromwell !
SIR RICHARD WILLIS, mêlé à la foule.
Oui, mort !

MILTON, tressaillant à la voix de Willis, aux conjurés puritains.
Messieurs, parlez plus bas.