Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/427

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CROMWELL, au shériff.
Quoi ?

LE HAUT-SHÉRIFF, saluant.
Mylord,
Ce Bloum, ces prisonniers, ces condamnés à mort...
CROMWELL, tressaillant.
Quoi ? serait-ce fini ?
LE HAUT-SHÉRIFF.
Non, mylord, pas encore.

CROMWELL.
À la bonne heure !
LE HAUT-SHÉRIFF.
Hewlet a dressé dès l’aurore
Leur gibet à Tyburn. Au lieu fatal conduits,

Ils veulent près de vous, mylord, être introduits.
Faut-il qu’on exécute ou faut-il qu’on diffère ?

CROMWELL.
Qu’allèguent-ils ?
LE HAUT-SHÉRIFF.
Qu’ils ont une requête à faire.

CROMWELL.
Eh bien ! qu’on les amène.
LE HAUT-SHÉRIFF.
Ici, mylord ?

CROMWELL.
Ici.
À un signe de Cromwell, le shériff s’incline et sort. — Cromwell reste quelque temps silencieux au milieu des acclamations du peuple et des chuchotements des généraux et du parlement ; puis il s’arrache vivement de son inertie, et s’adresse au docteur Lockyer qui est mêlé à son cortège.
— Çà, maître Lockyer, vous a-t-on pas choisi