Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/433

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
TOUS LES CAVALIERS.
Comment ?

CROMWELL.
Vous êtes libres.

LORD ORMOND.
Dieu !
À Cromwell.
Si vous saviez mon nom…
CROMWELL, l’interrompant.
Il m’inquiète peu.
Bas à Thurloë.
Du peuple, s’il se nomme, on ne pourrait répondre.
Il se tourne brusquement vers lord Broghill,
qui a jusqu’ici gardé un morne silence dans le cortège.

Un de vos vieux amis, lord Broghill, est à Londre.
Lord Ormond et lord Broghill se détournent étonnés.

LORD BROGHILL.
Qui donc, mylord ?
CROMWELL.
Ormond.

LORD BROGHILL.
Ormond !
À part.
Dieu ! saurait-il ?...

CROMWELL.
Il est depuis cinq jours ici, mon cher Broghill.
Il fouille dans son justaucorps, et en tire le paquet scellé qu’il a pris sur Davenant.
Voici même un paquet, tenez, qui l’intéresse.

Son nom est sur le pli. Savez-vous son adresse ?

LORD BROGHILL, troublé.
Non, mylord...