Page:Hugo - Le Roi s amuse.djvu/348

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102 LUCRECE BORGIA. p toutes les princesses de l’Europe m’envient d’avoir ( épousé le meilleur chevalier dc la chréticnté. Et moi je vous aime vraiment comme si j’avais dix- i · huit ans. Vous savez que je vous aime, n’est-cepas, { Alphonse? Vous rfen doutez jamais, au moins. Je i suis froide quelqueibis, et distraite; cela vient de mon caractére, non de mon cczur. Ecautez, p Alphonse, si votre altesse m'en grondait douce- · i ment, je me corrigerais bien vitz. La bonne chose i de s'aimer comme nous ihisonsl Donnezrmoi votre main,~- embrassez-moi, don Alphonse! — En vérité, j’y songe maintenant, il est bien ridicule qu’un prince et une·princesse comme vous et moi, qui sont ajsis cote zi céte sur le plus beau tréne ducal qui soit au monde, et qui s’aiment, aient été sur le point de se quereller pour un miserable pe- tit capitaine aventurier vénitien! ll'faut chasser i cet homme , et n’en plus parler. Qu'!] aille ou il i voudra, ce dréle, u’est-ce pas, Alphonse? Le lion et la lionne ne se courroucent pas d'un mouche- ron. — Savez-vous, monseigneur, que si la cou- ronne ducale était 5 donner en concours au plus beau cavalier de votre duché de Ferrare , c’est encore vous qui l’auriez. — Attendez , que j’ail}e dire ziliautista de votre part qu’il ait ei chasser au plus vite de Fcrrare ce Gennarol Digiiiziii ii, Google