fille, masquée d’un loup, avaient remarqué la noce, eux aussi, et, pendant que leurs compagnons et les passants s’insultaient, avaient un dialogue à voix basse.
Leur aparté était couvert par le tumulte et s’y perdait. Les bouffées de pluie avaient mouillé la voiture toute grande ouverte ; le vent de février n’est pas chaud ; tout en répondant à l’Espagnol, la poissarde, décolletée, grelottait, riait, et toussait.
Voici le dialogue :
— Dis donc.
— Quoi, daron ?[1]
— Vois-tu ce vieux ?
— Quel vieux ?
— Là, dans la première roulotte[2] de la noce, de notre côté.
— Qui a le bras accroché dans une cravate noire ?
— Oui.
— Eh bien ?
— Je suis sûr que je le connais.
— Ah !
— Je veux qu’on me fauche le colabre et n’avoir de ma vioc dit vousaille, tonorgue ni mézig, si je ne colombe pas ce pantinois-là[3].
— C’est aujourd’hui que Paris est Pantin.
— Peux-tu voir la mariée, en te penchant ?
— Non.