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LE TIMONIER IVRE ET LE CAPITAINE SOBRE

avait sous l’arrière beaucoup de fond. Les coquillages microscopiques de foraminifères et de polycestinées que le suif rapporta étaient intacts, ce qui indiquait qu’il y avait là de très creuses caves de roche, où l’eau, quelle que fût l’agitation de la surface, était toujours tranquille.

Il se déshabilla, laissant ses vêtements sur le pont. Des vêtements, il en trouverait sur le coutre.

Il ne garda que la ceinture de cuir.

Quand il fut nu, il porta la main à cette ceinture, la reboucla, y palpa la boîte de fer, étudia rapidement du regard la direction qu’il aurait à suivre à travers les brisants et les vagues pour gagner le rocher l’Homme, puis, se précipitant la tête la première, il plongea.

Comme il tombait de haut, il plongea profondément.

Il entra très avant sous l’eau, atteignit le fond, le toucha, côtoya un moment les roches sous-marines, puis donna une secousse pour remonter à la surface.

En ce moment, il se sentit saisir par le pied.