Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/150

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les enfants pourront voir leurs parents quand ils voudront, jusqu’au moment où ils seront en âge d’être formés aux coutumes du cloître.

Ajoutons, toujours en guise de préface, que les oblats sont désignés dans les chroniques et les nécrologes monastiques sous les noms : « d’oblati, d’offerti, de dati, de donati, de familiares, de commissi, de paioti, de fratres conscripti, de monachi laïci » et que les documents que j’ai recueillis sur leur compte sont extraits des annales Bénédictines de Mabillon, des annales de Camaldule de Mittarelli, du glossaire de la basse et de la médiocre latinité de Du Cange, surtout d’un travail d’ensemble de Dom Ursmer Berlière, paru, en 1886 et 1887, dans le messager des fidèles, la petite Revue Bénédictine de Maredsous ; malheureusement, dans cette étude, dense et fouillée, la confusion est visible entre les oblats, les converts et les reclus ; et il est, en effet, difficile de les différencier, leur vie étant souvent identique et les textes usant parfois de termes qui s’appliquent indifféremment aux uns et aux autres ; et, de même pour les oblates désignées souvent sous les vocables « d’oblatae, de conversae, d’inclusae ».

Pour Cîteaux, j’ai découvert quelques indications spéciales dans Manrique et le nain, dans les annales d’Aiguebelle, dans l’état intérieur des abbayes cisterciennes, au treizième siècle, de d’Arbois de Jubainville ; j’ai déniché aussi des notes dans d’autres bouquins ; c’est une salade mais moins bien retournée que celle que Notre Sœur l’oblate vous a préparée tout à l’heure.

Ces précautions oratoires…

— C’est le mot ! interrompit Mlle de Garambois, en riant.