concert. Il existe une liturgie Bénédictine que je ne souffrirai pas de voir sophistiquer par je ne sais quelles turelures. Nous célébrerons l’office tel qu’il est ou nous ne le célébrerons pas à l’église : c’est à prendre ou à laisser.
— Mais, je ne vous interdirai pas de chanter vos vêpres comme vous l’entendrez, répliqua le curé. Mon observation ne vise que le salut du saint-sacrement qui doit les suivre ; et, un peu méprisant, il ajouta :
Vous conviendrez bien, mon révérend père, que les petits saluts Bénédictins avec leurs deux chants qui précèdent d’habitude le Tantum Ergo et l’hymne de « Te Decet Laus » ou le psaume « Laudate Dominum omnes gentes » que vous entonnez après, sont courts et ne s’imposent pas, en tout cas, aux masses.
— Nos Saluts sont, de même que nos offices, liturgiques. Ils ne comportent aucun répertoire de fantaisie ; la question reste donc la même et je la résume en ces trois mots : tout ou rien.
— Diable, reprit le curé qui semblait réfléchir, j’ai en quelque sorte promis à Mgr Triaurault l’hommage de votre présence. Que dira-t-il, s’il ne vous voit pas à l’église ?
— Je l’ignore. Ces conditions vous vont-elles ?
— Impossible ; je froisserais M. Le Baron et sa famille ; mais songez, mon révérend père, que sa grandeur trouvera certainement étrange l’attitude des moines qui disparaissent lorsqu’elle arrive.
— Monseigneur est trop juste pour ne pas comprendre le bien-fondé de ces motifs et je compte sur votre loyauté pour les lui faire connaître.