Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/272

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en haussant, chaque fois, le ton, le « Suscipe » que les moines psalmodiaient après lui.

Alors le prieur se retourna vers l’autel et après le Kyrie Eleison et le pater noster, il entama la série des longs versets de la rubrique auxquels répondirent les assistants, prononça l’oraison demandant au Seigneur, par l’intercession de saint Benoît, d’accorder à son serviteur d’être fidèle aux promesses qu’il venait de signer et après que Durtal eut murmuré : Amen, il dit :

« Nous, prieur de l’abbaye du Val-des-Saints, agissant en vertu des pouvoirs qui nous ont été octroyés par le révérendissime abbé de saint Pierre de Solesmes de la congrégation française de l’ordre de saint Benoît, par les mérites de ce même patriarche Benoît, de sa sœur la vierge sainte Scholastique, des saints Placide, martyr et Maur, abbé, de la séraphique vierge Gertrude, de saint Henri, confesseur et de sainte Françoise, veuve et des autres saints et saintes de notre ordre, nous vous recevons dans Notre Société et fraternité, vous donnant part à toutes les bonnes œuvres qui se font avec le secours du Saint Esprit dans la congrégation de France de l’ordre de saint Benoît. « Que Dieu vous reçoive au nombre de ses élus, qu’il vous accorde la persévérance finale, qu’il vous protège contre les embûches de l’ennemi et qu’il vous conduise à son royaume éternel, lui qui vit et règne dans tous les siècles des siècles. »

— Amen, soupira Durtal.

Et il s’inclina plus bas, tandis que le prieur, l’enveloppant d’un grand signe de croix d’eau bénite, proférait :