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diacre et sous-diacre, le diacre arborait son étole violette en buffleterie, le sous-diacre la sienne, relevée, en tablier ; et les messes étaient précédées des trois petites heures défilant à la suite.

Ces messes variées rompaient la monotonie des éternelles messes du commun et étaient dotées d’un Kyrie très ancien, court, sec, dansant, curieux par sa candeur d’enfant gâté, par sa naïveté de plainte presque joyeuse, sûre d’être accueillie.

Les Vêpres étaient transférées avant le déjeuner, car logiquement elles devaient être débitées à jeun et l’on n’aurait pu se sustenter avant cinq heures du soir, si l’horaire coutumier avait été suivi ; et ces vêpres de férie étaient une surprise. On les récitait si rarement ! L’on n’entendait plus le « Dixit Dominus Domino meo » et les psaumes rebattus du dimanche. Ils changeaient, sans doubler l’antienne, chaque jour ; et, le lundi, l’on pouvait enfin écouter le magnifique « In exitu Israel de Aegypto » que l’on ne chante presque jamais dans la liturgie Bénédictine.

Les Vêpres de saint Benoît ramenaient la monnaie courante des psaumes, mais leur inintérêt était sauvé par de splendides antiennes, celle de Sexte surtout, le « gloriosus Confessor Domini ». Elles eussent été parfaites sans une hymne aussi médiocre que celle de la messe, le « Laudibus cives resonent canoris », puant la langue païenne, le latin de la Renaissance, avec son Olympe mis tout le temps à la place du ciel, une hymne qui sentait la commande, le devoir de collège, le pion.

Mais, les hymnes de cette fête exceptées, ce temps de la sainte quarantaine était, au point de vue liturgique,