Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/376

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Durtal hocha la tête.

Ils firent quelques pas, sans parler, dans le jardin.

— Quelle fête est-ce demain ? fit enfin Durtal, pour rompre le silence et dire quelque chose.

— Saint Hyacinthe, confesseur non pontife — double — messe « Os justi » — rubans blancs, pour Mlle de Garembois, ajouta, en souriant le père.

— Puisque je vous tiens, j’ai bien envie de vous extraire un peu de votre technique. Imaginez que, pour oublier mes ennuis, je me suis plongé dans l’étude du bréviaire romain et du bréviaire monastique et que je sors de cette excursion, un tantinet ahuri.

Il me semble qu’à certains moments, je me suis promené dans de grandes pièces vides et dont les volets étaient fermés. Elles peuvent être hautes de plafond, mais vous savez, elles ne sont pas toujours claires.

— Pas claires ? Qu’est-ce qui vous embarrasse ?

— Mais l’incohérence que je rencontre, à chaque pas. D’abord, voyons, voulez-vous me démontrer pourquoi le saint Hyacinthe dont nous célébrons la fête, demain, est plutôt nanti de la messe « Os justi » que de la messe « Justus ut palma » qui figure également dans le vestiaire des seigneurs de sa condition et de son importance. Il en est de même, au reste, pour les confesseurs pontifes et les martyrs auxquels sont affectées des messes de rechange. Pourquoi l’une de préférence à l’autre ; quel est le motif qui détermine le choix ?

— Aucun, la plupart du temps ; ces messes de suppléance servent simplement à varier l’office, à nous permettre de ne pas toujours réciter les mêmes proses.