Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/42

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Dominum » a été, de son côté, mentionné par saint Paul dans son épître aux corinthiens, pour les inciter à pratiquer largement l’aumône ; c’est encore une raison de précellence ; moins clairs sont les mobiles à fournir pour les deux autres ; cependant, le deuxième, le « Confitebor tibi, Domine, in toto corde meo » contient, en parlant de la manne que Jéhovah distribua aux hébreux, dans le désert, une allusion à l’aliment paschal ; peut-être est-ce pour cela qu’il fut mis hors de pair ; enfin, le quatrième, le « Laudate pueri Dominum » est un beau cantique de louanges qui clôt dignement la série.

Il n’en est pas moins vrai que les vêpres n’ont point ce caractère bien tranché de la prière du soir, si particulier dans l’office, admirable celui-là, des complies. Il est fort possible que Dom Cabrol ait raison lorsqu’il énonce dans son livre « La Prière antique » que les psaumes des vêpres dont les numéros se succèdent au psautier, ont été pris, sans souci du sens et de l’application, à la suite. Ces interprétations ne paraissent pas vous satisfaire ?

— Mais, notre ami, je n’en sais rien ; il me semble au moins, selon ma petite jugeote, que vous cherchez midi à quatorze heures. N’est-ce pas plus simple ? Le premier psaume figure Notre Seigneur auquel plus personnellement il s’adresse ; le « Beatus vir » s’applique au juste, à saint Joseph qui est ainsi qualifié tout le long de son office ; le « Laudate pueri » qui rappelle par ses expressions mêmes le magnificat, à la sainte vierge. Quant au second psaume, au « Confitebor », je n’avais pas deviné, mais puisque vous m’attestez qu’il a trait au