Page:Jammes - Cinq Prières pour le temps de la guerre, 1916.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le même Père éternel l’amour que vous éprouvâtes durant la fuite en Égypte lorsque, montée sur l’âne, vous sentiez le petit cœur du trésor vivant que vous teniez battre comme une aile d’oiseau sous vos doigts ; que s’il se peut que les pieds de mon garçon ne soient pas mutilés, invoquez encore devant le Père la démarche si gracieuse d’un tout petit Nazaréen dont les talons étaient au soleil comme des fruits roses.

Mais que si, ô Mère des douleurs,