Page:Jarry - Albert Samain, 1907.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


ALBERT SAMAIN



On imagine à peine aujourd’hui, où les révolutionnaires d’un peu lointain passé sont des gloires admises, l’éblouissement que ne connurent peut-être point d’autres générations et qui, vers 1892, transporta maints jeunes hommes de vingt ans, amoureux de belles lettres et croyant alors ne les point ignorer, quand leur fut révélée une littérature qui s’avisait manifestement l’unique — au moins à leurs enthousiasmes d’alors.

C’était le temps où, près du Panthéon, ces futurs normaliens, avocats, voire officiers ou médecins, suivant les projets qui leur suffisaient à l’époque et hors desquels leurs familles ne voyaient pour eux point de salut, — s’informaient,