Page:Jarry - Ubu enchaîné, 1900.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

et annuler en nous les effets de notre courage. Mais nous avons dû soudainement tourner casaque, et nous n’avons dû notre salut qu’à notre habileté comme cavalier ainsi qu’à la solidité des jarrets de notre cheval à finances, dont la rapidité n’a d’égale que la stabilité et dont la légèreté fait la célébrité, ainsi qu’à la profondeur du fossé qui s’est trouvé fort à propos sous les pas de l’ennemi de nous l’ici présent Maître des Phynances. Tout ceci est fort beau, mais personne ne m’écoute. Allons ! bon, ça recommence !

(Les Dragons russes font une charge et délivrent le Czar.)


Le Général Lascy

Cette fois, c’est la débandade.

Père Ubu

Ah ! voici l’occasion de se tirer des pieds. Or donc, Messieurs les Polonais, en avant ! ou plutôt, en arrière !

Polonais

Sauve qui peut !

Père Ubu

Allons ! en route. Quel tas de gens, quelle fuite, quelle multitude, comment me tirer de ce