Page:Jaurès - Action socialiste I.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ÉCOLES MUNICIPALES POPULAIRES

Chambre des députés. Séance du 21 octobre 1886[1]

Je crois utile de défendre l’amendement[2] que j’ai déposé ; je le défendrai en quelques mots, uniquement pour rappeler un point de doctrine républicaine. (Très bien ! à gauche.)

Je crois que nous devons nous préoccuper, lorsque l’heure sera venue, d’assurer et de régler, en matière d’enseignement primaire, le droit des communes. Je me hâte de dire que, dans ma proposition, pas plus aujourd’hui que pour l’avenir, il ne se cache aucune arrière-pensée d’hostilité contre la loi ; j’en accepte pleinement, sans réserve aucune, le principe essentiel qui est la laïcité.

  1. Présidence de M. Charles Floquet. Suite de la discussion du projet de loi, adopté par le Sénat, sur l’organisation de l’enseignement primaire. Le ministre de l’Instruction publique, des beaux-arts et des cultes était M. René Goblet. Le président du conseil, ministre des affaires étrangères, était M. de Freycinet.
  2. L’amendement de M. Jaurès était ainsi conçu : « Les établissements d’enseignement primaire de tout ordre peuvent être publics, c’est-à-dire institués au nom de l’État, — ou communaux, c’est-à-dire fondés ou entretenus directement par les communes, — ou privés, c’est-à-dire fondés ou entretenus par des particuliers ou des associations. »