Page:Jean Chrysostome - Homélie sur le retour de l’évêque Flavien, 1853.djvu/78

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son départ et de se montrer à ses concitoyens. « Je sais, lui dit-il, que leurs âmes sont tourmentées, que le malheur a laissé chez eux plus d’une trace ; va, console-les. S’ils voient leur pilote, ils ne se rappelleront même plus la tempête passée, ils effaceront de leur souvenir toutes leurs douleurs. » Et comme le prêtre insistait et le priait d’envoyer son fils, voulant montrer clairement qu’il avait banni tout ressentiment de son cœur, il ajouta : « Priez pour que ces obstacles disparaissent, pour que ces guerres s’éteignent, et je viendrai moi-même. » Peut-on rien imaginer de plus doux qu’une telle âme ? Que les Gentils soient donc confondus, ou plutôt qu’ils ne soient pas confondus, mais instruits ; que, renonçant à leurs erreurs, ils vien-