Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/131

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Pourquoi les ames les pius pures sont-elles en proie à une foule de pensées dégoûtantes et empoisonnées qui glissent sur elles, comme les araignées sur les lambris les plus brillants ? Ah ! nos combats diffèrent peu de nos défaites !


L’excès de la prospérité ou de l’adversité pousse les individus comme les nations à l’immoralité, Ainsi, dans les étangs, les poissons ne s’enfoncent dans la vase que par une chaleur ou par un froid excessif.


Louvois, ce ministre infernal, disait à l’occasion de la solde des Suisses, qu’il pourroit faire paver la grande route de Paris à Bâle avec les écus que la France leur avoit donnés. — Et avec le sang qu’ils ont versé pour elle, répondit le général Suppa, vous pourriez faire un canal navigable de Paris à Bâle.