Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/162

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esprits-forts ; les hommes de génie, au contraire, ont généralement de la foi.


Un homme seul peut voir avec une indifférence complète l’amour dont il est l’objet, une femme ne peut jamais y rester insensible. Des sentiments long-temps méconnus ne sont que bien rarement ou presque jamais payés de retour.


Un homme ne découvre jamais mieux son caractère qu’en traçant celui d’autrui.


L’homme doit tendre à de nobles buts ou se proposer de grands modèles, autrement il perdra sa vertu ; de méme que l’aiguille aumantée long-temps détournée des pôles du monde.