Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/165

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Les hommes d’un caractère ferme se laissent aussi peu influencer dans leurs jugements par le bien que par le mal qu’on leur suggère. Le vulgaire renonce tacitement à croire te bien et s’attache fortement au mal. Les gens faibles se réconcilient volontiers et ne se brouillent qu’avec peine.


La froideur ajoute à ta force de l’amour, de même qu’une température froide donne du ton aux constitutions robustes, tandis qu’elle est contraire aux tempéraments faibles.


Il répugne à l’homme de parler devant un homme de ses sentiments, tandis qu’il se plait à tes exprimer devant une femme. Les femmes, au contraire, aiment singulierement à se faire entre elles de semblables confidences.