Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/51

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dessine sur les vitres et qui se fondent à la chaleur.


La Julie de Jean-Jacques est comme toutes les Julies ou comme Rousseau lui-même ; elle commence par l’exaltation et finit par la dévotion, mais la chute est entre les deux.


L’amour, comme les hommes, meurt plus souvent de l’excès que du manque d’aliment. Il se nourrit de lui-même, mais il ressemble à ces plantes des Alpes qui vivent en absorbant l’humidité des nuages, et qui meurent lorsqu’on les arrose.


Il en est de la manie d’écrire comme de l’amour, on peut résister pendant dix ans aux tentations qu’on éprouve ; mais des qu’une étincelle a pu s’échapper, on brûle jusqu’à la fin.