Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/53

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barrassé produit des déclamations brûlantes contre le luxe ; et l’âcreté du sang aiguise les traits de la satire.


Le mouvement de la vie est si rapide aujourd’hui, les années s’écoulent si vite, qu’à peine a-t-on le temps d’inscrire en passant son nom à la porte d’un libraire ou sur une pierre sépulcrale ; et de nos euvres et de nos vertus il est rare qu’il en reste plus que le nom.


Dans une grande ville, pour peu qu’on regarde aux fenêtres, on se sent entrainé vers la poésie épique ; dans un village, au contraire, on ne composera que des idylles ou des poésies lyriques.


L’air n’est jamais si corrompu que là où sa pureté est éprouvée par des prédicateurs ou par des chimistes.