Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/59

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que cette qui existe entre celui qui a la fièvre tierce et celui qui a la fièvre quarte. Le premier n’a qu’un bon jour, le second en a deux.


Il est singulier que l’on accorde quelquefois aux autres la supériorité des talents, mais jamais cette des sentiments, et que l’on croie aux erreurs de sa raison et non à celles de son goût.


Il est rare qu’au retour d’un voyage un amant trouve que sa maîtresse ressemble encore au portrait qu’il en avait reçu avant son départ. L’homme veut que le cœur de la femme, immobile et stationnaire, lui reproduise tous les transports du dernier instant où il l’a quittée.


Celui qui prêche pour la première fois ne touche certainement aucun de ses auditeurs