Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

prit ; cependant il est plus facile de louer cette opinion que de ta partager. Les femmes tes plus spirituelles ne sont souvent muettes qu’avec les femmes, et celles qui sont les plus sottes et les plus taciturnes, ne sont souvent telles qu’avec tes hommes. En générât on peut faire à l’égard des femmes la même observation qu’à regard des hommes, celles qui pensent le plus parlent le moins ; de même que les grenouilles, qui cessent teuM coasse. ments si t’en place une lumière sur le bord de leurs marais. On peut d’auteurs attribuer le silence des femmes à leurs travaux sédentaires ; tes ouvriers sédentaires tels que les tailleurs, les cordonniers, etc., non seulement sont généralement hypocondres, mais communément taciturnes ; les singes ne parlent pas, disent les sauvages, de peur de travailler, mais beaucoup de femmes parlent deux fois davantage, précisément parce qu’elles travaillent.