Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/89

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devant lesquels elles doivent cacher leurs rêveries sur la seconde vie ou leurs larmes sur la première, répandent plus de bonheur autour d’elles qu’elles n’en reçoivent.


La vie de l’homme est-elle donc si longue, qu’il puisse se livrer à ses ressentiments ? Le nombre des bons est-il donc si grand qu’ils puissent se fuir les uns les autres ?


Les montagnes et les forêts qui s’élèvent entre nous et un être chéri, les murs qui le renferment dans leur enceinte, ont pour nous un charme bien touchant, et se présentent à nos regards comme un voile sacré qui nous dérobe l’avenir et le passé.