Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

s’amollit enfin, l’œil le suit de ses regards, c’est la rosée sur une fleur.


Le calme et l’indifférence n’ont quelque prix qu’autant qu’on les a chèrement acquis. L’homme doit être tout à-la-fois susceptible de ressentir les passions et capable de les réprimer. Les débordements de la volonté ressemblent à ceux des fleuves, qui encombrent de vase tous les puits pendant quelque temps : mais supprimez les fleuves, les puits tariront.


On pardonne plus facilement, à la cour, la brusquerie dans les actions que dans les paroles.


Sacrifier sa santé à la sagesse est presque toujours renoncer à la sagesse. Ce sont les souffrances que nous portons en nous, et non