Page:Jean de Léry - Voyage au Brésil - Gaffarel vol 2, 1880.djvu/72

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Pourquoy qu’on n’haborre plus tant desormais la cruauté des sauvages Anthropophages, c’est à dire, mangeurs d’hommes : car puisqu’il y en a de tels, voire d’autant plus detestables et pires au milieu de nous, qu’eux qui, comme il a esté veu, ne se ruent que sur les nations lesquelles leur sont ennemies, et ceux-ci se sont plongez au sang de leurs parens, voisins et compatriotes, il ne faut pas aller si loin qu’en leur pays, ny qu’en l’Amerique pour voir choses si monstrueuses et prodigieuses.

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