Page:Jika - La foi et la raison.djvu/116

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gagner des prosélytes. Les premiers, comme perturbateurs de l’ordre public, furent généralement exécutés par les autorités romaines ; les seconds, surtout ceux qui s’écartaient des doctrines des prêtres, furent, comme sectaires, poursuivis par le clergé. Jésus s’était d’autant plus attiré la haine de ce dernier, qu’il ne se contentait pas de prêcher des doctrines différentes des siennes, mais qu’il dévoilait en même temps son arrogance et sa tyrannie vis-à-vis du peuple[1]. Il n’en fallait certes pas davantage pour le perdre. Mais plus Jésus était haï par le prêtre, et plus il devenait l’idole du peuple. Autant, en effet, il montrait de mépris pour le premier, autant il avait d’affection pour le second. Il vivait et mangeait avec les plus humbles[2], les soignait, les consolait et les relevait, par des discours d’égalité[3], de l’abaissement moral dans lequel les tenait le prêtre. Aussi ses pre-

  1. Matth. XXIII, 2-7, 13-15 ; Marc XII, 38-40 ; Luc XI, 39-52 ; XX, 46-47.
  2. Matth. IX, 10, 11 ; Marc II, 15, 16 ; Luc V, 29, 30, 31.
  3. Matth. XXIII, 12 ; Luc XIV, 11 ; XVIII, 14.