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I.


— Ainsi tu ne crois à rien. Tu veux donc rester païen toute ta vie ?

— En supposant que je n’aie pas de croyance, je ne serais pas, pour cela, un païen, puisque ce dernier croit.

— Sa croyance n’étant que de l’idolâtrie, c’est comme s’il n’en avait pas.

— Je ne suis pas de ton avis. Ce n’est pas l’objet de la croyance, mais le fait de croire qui constitue la différence.

— Tu ne peux cependant pas comparer l’adorateur d’un chat ou d’un crocodile avec celui qui croit en un Dieu tout-puissant, créateur de l’univers.

— Certainement non ; mais la comparaison peut bien se faire entre le premier et celui qui adore un homme ou un pigeon.

— De quel homme et de quel pigeon veux-tu parler ?

— Comment, tu ne crois plus en Dieu le fils et en Dieu le Saint-Esprit !