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des peuplades dépourvues de tout sentiment religieux, comme il en existe d’autres qui ont des religions pour ainsi dire rudimentaires. Plus on s’éloigne de ces peuplades, qui nous représentent l’homme à son état primitif, et plus les religions, ainsi du reste que les langages, les mœurs, etc…, deviennent compliqués.

Le christianisme, quoique moins barbare et plus raffiné que les autres religions, est loin d’être la dernière expression du progrès. Tout le monde sent que l’avenir religieux appartient à la science, et que c’est à elle de donner le dernier mot sur l’éternel inconnu.

Ce qui, en effet, a provoqué l’idée religieuse, c’est cet inconnu, de même que sa crainte a engendré le culte. C’est en cherchant à expliquer les phénomènes physiques que l’homme a fini par se créer une religion. De la diversité des explications est venue la multiplicité des croyances. Plus ces explications sont naturelles et conformes aux vérités scientifiques, moins les religions sont grossières. C’est ainsi que le tonnerre est la voix de Dieu pour les uns, et un phénomène phy-