Page:Jika - La foi et la raison.djvu/168

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inhérentes aux facultés cérébrales, n’a pas, d’après le dernier principe, d’organe particulier ; et, n’ayant pas de siège dans le cerveau, il ne saurait, d’après l’axiome sans appareil point de manifestation, être inné chez l’homme.

— Cependant, du moment que le sentiment religieux existe, tu ne peux nier qu’il ne soit l’effet d’un travail cérébral. Il faut donc, d’après tes propres principes, qu’il y ait, dans le cerveau, un organe pour le concevoir.

— Pour l’analyser ou pour se l’approprier, tu veux dire. Toutes nos connaissances mettent le cerveau en activité, mais toutes ne sont pas, pour cela, des conceptions du cerveau. De ce que tout travail cérébral suppose un appareil où ce travail s’opère, il ne s’ensuit pas, nécessairement, que l’objet élaboré y soit éclos spontanément. De même que l’estomac ne donne pas naissance aux aliments qu’il digère, de même le cerveau n’engendre pas les idées qu’il analyse ou qu’il s’assimile ; et s’il faut un organe spécial pour toute conception spontanée, comme il en faut un pour toute sécrétion particulière, il n’en est pas de