Page:Jika - La foi et la raison.djvu/169

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même pour chaque travail cérébral, notamment pour celui occasionné par une idée venue du dehors. Il suffit d’un seul appareil digestif pour digérer tous les aliments, et il suffit d’un seul appareil d’assimilation ou de raisonnement pour s’approprier toutes les idées et connaissances. Ainsi considérées, ces dernières ont bien, dans le cerveau, un appareil pour les recevoir ou pour les analyser, mais non pour les concevoir.

Le sentiment religieux, n’ayant pas d’appareil spécial, rentre donc dans la catégorie des connaissances acquises ou assimilées, et, par conséquent, comme toute idée scientifique, philosophique ou autre, est dû à l’éducation ou à une déduction du jugement déterminée par les diverses perceptions cérébrales. Dans le premier cas, le sentiment religieux est l’effet d’une faculté d’assimilation, et dans le second, d’une faculté de raisonnement. Mais si l’une comme l’autre de ces facultés est innée, le sentiment, que la première a acquis par implantation et la seconde par analyse, ne l’est pas.

Cette façon de voir nous explique pourquoi