Page:Jika - La foi et la raison.djvu/170

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les croyances religieuses sont faibles à l’âge moyen et fortes aux époques extrêmes de la vie. Les convictions dues au raisonnement sont l’apanage de l’homme mûr. Mais par cela même qu’elles sont l’effet de cette faculté, ces convictions, surtout celles dont la démonstration immédiate est impossible, ne sont pas définitives. Un raisonnement les a fait naître, un autre raisonnement les modifie. Il n’en est pas ainsi pour les croyances dues à l’éducation. Ces croyances sont le résultat de l’adaptation forcée des cellules d’assimilation à une action déterminée. Contrairement aux cellules de raisonnement, qui modifient et transforment les idées soumises à leur analyse, les cellules d’assimilation ne leur font subir aucun changement. Elles les reçoivent et se les assimilent telles quelles, et avec d’autant plus de facilité que ces idées ont été ensemencées à une époque plus rapprochée de celle où les cellules étaient encore vierges, et où — le raisonnement n’étant pas suffisant — elles ne pouvaient se montrer réfractaires à l’assimilation.

Les idées ainsi assimilées laissent des traces