Page:Jika - La foi et la raison.djvu/38

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devoir envers Dieu ne prime-t-il pas toute autre considération ?…

Pas un remords, pas un regret pour ce frère bon, généreux[1], exposant journellement sa vie pour les faire vivre, lui et ses parents. Ni la reconnaissance, ni la voix du sang n’arrêtent chez lui le désir de spolier… D’ailleurs, pour qui aime et qui craint l’Éternel, peut-il y avoir d’autre affection ?… S’il hésite un instant, c’est par crainte que son père, en s’apercevant de la supercherie, ne le maudisse[2]. Mais le dévouement de sa mère, qui promet de prendre pour elle la malédiction[3], lui enlève toute hésitation, et il va bravement, ou plutôt lâchement, à la conquête, sans danger pour lui, du bien de son frère et bienfaiteur.

Lorsque le père, surpris de la rapidité avec laquelle son désir a été exaucé, lui demande :

    6 ; I Rois III, 5 ; II Chron. VII, 12 ; voir aussi les Prophètes.

  1. Gen. XXXIII, 1-15.
  2. Id. XXVII, 12.
  3. Id. XXVII, 13.