Page:Jika - La foi et la raison.djvu/68

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temps, savant et crédule, et, comme je l’ai dit, être un grand législateur et avoir des croyances absurdes. Nos ancêtres nous offrent surtout de ces exemples. Les sciences positives leur étant complètement étrangères, la plupart des phénomènes naturels échappaient à leurs investigations. Mais, comme il est dans la nature de l’homme de vouloir tout expliquer, ils recoururent à des hypothèses pour interpréter ces phénomènes. L’homme positif leur chercha des explications naturelles ; l’homme religieux, rapportant tout à une volonté arbitraire et absolue, n’y vit, au contraire, que le caprice d’une puissance surnaturelle, et selon ses sentiments, ses désirs ou ses besoins, les attribua tantôt à un châtiment, tantôt à une promesse ou un avertissement, mais toujours à une manifestation de la Puissance envers la Créature. Comme ces manifestations étaient souvent nuisibles (les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, les déluges, etc., se produisaient alors bien plus fréquemment qu’aujourd’hui), il faisait de cette puissance un Dieu terrible et vengeur, et il cherchait à apaiser sa colère