Page:Jika - La foi et la raison.djvu/91

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âmes, il joint celles qui lui attachent les cœurs. Doux et compatissant, il est le consolateur des faibles. Bon et indulgent, il devient l’idole des malheureux. Naturellement ses propres disciples sont ses plus ardents admirateurs, et, devançant les autres, commencent à voir en leur maître le libérateur si ardemment souhaité.

Cette popularité et ces exagérations éveillèrent la jalousie et la colère des prêtres pour lesquels Jésus était déjà un sujet d’inquiétude.

Toutefois, il aurait probablement pu continuer pendant longtemps son ministère s’il ne s’était pas aliéné les Pharisiens.

Les Juifs étaient alors divisés en un grand nombre de sectes religieuses, et parmi les trois principales : Saducéens, Pharisiens et Esséniens, la secte pharisienne avait acquis, par son orthodoxie et son intolérance, une puissance considérable.

Jésus, à part quelques modifications personnelles, qu’en sa qualité de rabbi il avait le droit et même le devoir de faire, prêchait surtout les doctrines des Esséniens, lesquelles, au point de vue religieux, s’écartaient peu de