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que Piorry et, après lui, bon nombre de médecins l’ont employée avec succès à l’étude des maladies abdominales. Leblanc et Delafond sont les premiers qui aient publié des travaux sur ce mode d’investigation en vétérinaire. Ces mêmes auteurs ont proposé d’employer un instrument appelé plessimètre pour rendre l’exécution de ce procédé plus facile. Je me dispenserai de décrire ici le plessimètre tel que l’employait Leblanc ; je ne dirai rien non plus des diverses modifications qu’on lui a fait subir depuis.

Bien que cet instrument rende de grands services, il est loin d’être indispensable et on le remplace assez avantageusement dans la pratique en appliquant une main à plat sur une région et en percutant avec l’autre sur la première. Il est aisé de voir que, lorsqu’on se sert du plessimètre ou de la main appliquée à plat, on a recours à la percussion dite médiate. Quant à la percussion immédiate, elle s’exécute, chez les grands animaux, soit avec le poing, soit avec la face dorsale de la main, soit enfin, ce qui vaut mieux encore, avec les secondes articulations phalangiennes. Chez les petits animaux, on percute avec les extrémités réunies des cinq doigts.

À quelque procédé que l’on ait recours, voici, dit Delafond, les principales règles à suivre pour pratiquer la percussion : « le choc doit être porté perpendiculairement à la surface qu’on veut faire résonner ; car, en agissant obliquement, on obtiendrait un son plus mat ; il doit être imprimé sur les côtes et non sur les intercostaux, les os étant meilleurs conducteurs que les parties molles ; il doit avoir