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est indispensable d’user de certaines précautions pour se servir de ces instruments. On les enduit de corps gras et on les introduit d’une main légère, sans efforts afin d’éviter de léser les tissus ou de créer de nouveaux trajets pouvant parfois déterminer des accidents redoutables.

Doigt. — Lorsque les ouvertures sont assez grandes ou qu’on peut les élargir sans dangers, il est bon d’introduire le doigt ; celui-ci, plus fidèle que la sonde, permettra, non-seulement, d’éviter les inconvénients de cette dernière, mais encore, de mieux saisir toutes les particularités que les plaies ou les fistules peuvent présenter.

Divers autres moyens d’exploration sont encore mis en usage ; c’est ainsi que l’on se sert de spéculums destinés à faciliter l’inspection des cavités naturelles, de l’albuminimètre inventé par Becquerel et du saccharimètre que l’on doit à Solein. Grâce à ces deux derniers instruments, on peut très-rapidement déterminer la présence de l’albumine et du sucre dans les urines.

L’examen du sang à l’œil nu peut être d’un puissant secours pour faire connaître certaines maladies générales. Lorsqu’on pratique une saignée exploratrice, on peut se rendre compte de la couleur de ce liquide et de la force plus ou moins grande avec laquelle il est projeté hors de la veine. Recueilli dans un hématomètre, on constate le temps qu’il met à se coaguler, la hauteur respective des deux caillots, leur couleur et leur consistance. On