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ments dont la connaissance serait du plus haut intérêt pour faciliter ou pour permettre le diagnostic de certaines maladies héréditaires.

Telles sont, sommairement indiquées, les principales circonstances inhérentes au malade qui viennent trop fréquemment entraver la marche du clinicien.


2° DE LA MALADIE. — Les faits sont difficiles à observer en médecine ; encore, si dans les cas semblables ils se reproduisaient de la même manière, dans le même ordre et avec la même intensité, le diagnostic serait relativement aisé ; mais il n’en est rien. Sous le rapport de la similitude des symptômes, le médecin est loin de posséder les mêmes avantages que le physicien ou le chimiste ; celui-ci, en effet, constate dés phénomènes qui ont toujours un caractère d’invariabilité et de constance, et il lui est même possible de les provoquer, expérimentalement, de les faire se reproduire toujours les mêmes sous les yeux et d’en saisir les caractères propres. Ainsi, en physique les phénomènes de la chute des corps, de la conductibilité du calorique dans les différentes substances, de l’électricité dans les divers milieux se produisent toujours de la même manière. En chimie, les combinaisons s’opèrent d’après les lois connues et il est possible d’obtenir les mêmes produits en mettant en présence, dans des conditions identiques, les substances qui doivent les former par leurs réactions réciproques. Dans toutes ces sciences, l’observation