Page:Julié - Du diagnostic en général.djvu/43

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 43 —

s’applique à des choses qui se présentent, dans la généralité des cas, avec des caractères assez constants pour que l’esprit arrive promptement à les saisir et à comprendre les lois qui président leurs manifestations.

Comme il a été dit, la médecine est loin de posséder ces avantages ; sans doute, que dans l’ordre des fait qu’elle embrasse, les lois qui régissent les phénomènes ont les mêmes caractères de fixité, mais l’expérience ne permet de les démontrer que pour un petit nombre d’affections : les maladies contagieuses.

De ce qui précède on peut conclure qu’une maladie donnée est loin de se présenter toujours avec les mêmes caractères chez tous les sujets, et qu’elle offre, au contraire, des phénomènes divers, variables qu’on ne peut distinguer que par l’habitude et la grande étendue des connaissances acquises.

Non-seulement les maladies que j’appelle simples parce que je suppose, pour le moment, qu’elles n’affectent qu’un système déterminé, présentent des difficultés au point de vue des symptômes qui les caractérisent, mais encore, cette difficulté est souvent accrue par l’impossibilité où l’on est d’explorer les régions que l’on suppose affectées ; c’est ce qui arrive surtout lorsque le mal à son siège dans les organes profonds tels que le foie, l’estomac, la rate, etc.

On croit généralement que les maladies sont d’autant plus faciles à reconnaître que leur siège se trouve plus rapproché de la surface extérieure