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des moyens médicamenteux, ou bien les procédés chirurgicaux qui devront lui être opposés. »

Ces deux exemples démontrent bien que, contrairement aux idées généralement admises, les maladies externes sont souvent d’un diagnostic difficile.

J’ai jusqu’ici supposé que les affections étaient simples, c’est-à-dire qu’elles attaquaient un seul système, un seul organe, mais il est aisé de comprendre qu’il est loin d’en être toujours ainsi et que le diagnostic se trouve maintes fois hérissé d’autres difficultés ; en effet, deux ou plusieurs maladies peuvent exister simultanément ; deux cas se présentent alors : ou bien les symptômes de l’une d’entre elles sont tellement caractéristiques qu’ils effacent, ou tout au moins, atténuent ceux des autres, à tel point, qu’on est porté à méconnaître l’existence de ces dernières ; ou bien, les symptômes sont tellement confondus, qu’il est impossible de les rapporter à une cause plutôt qu’à une autre. Dans cette occurrence il est indispensable de procéder à plusieurs examens successifs et de faire une rigoureuse classification parmi les symptômes si on ne veut point s’exposer à fausser son jugement et à porter un diagnostic erroné.

Dans le doute, il faut absolument attendre car il n’est pas rare de constater que les symptômes, confondus tout d’abord, se présentent ensuite avec toute la clarté désirable et viennent caractériser l’affection dont ils sont les vrais indicateurs. C’est