Page:Kahn - Domaine de fée, 1895.djvu/18

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Notre dame de nos caresses,
ta chapelle vers le nord,
c’est un exil vers les bords
de la dure fatalité.
Reine des tristesses d’été,
je ne puis pendre à tes piliers
les lourds ex-votos des pèlerins boréaux,
Notre dame du soleil de nos caresses.

Je la laisse t’apporter la royauté des genêts d’or,
l’éclat rouge des fleurs de grenadier
et la douceur des figues cueillies à l’aurore,
l’émail des statues divines par les piliers
des temples païens de claire beauté,
où s’usèrent mes genoux à contempler
les radieux étés de la face humaine.

Accueille mon ambassadrice
et dis-lui qu’on souffre loin d’elle
et que son esclave est celui de la plus belle.