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VII


Corbeille de fruits rares que j’aime,
entrelac des lignes que j’aime,
son des propos que j’aime,
danse des danses de ton pas que j’aime,
loin de toi, c’est attendre et non vivre.

Oiselet qui dans mon cœur pépie,
face rieuse qui me taquine et qui me rit,
face sérieuse dont je m’inquiète, vers qui je prie,
loin de toi, c’est pâtir et non vivre.

Loin de toi, c’est le désert et non la vie,
c’est un bruit de fête qui vient dans la nuit
assombrir la pauvre âme dolente
de n’avoir pas à toute minute de sa vie
sur son épaule ta tête souriante.