Page:Kipling - Le Livre de la jungle, trad. Fabulet et Humières.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Éveille-toi ! — aboya Kotick, car les mouettes menaient grand bruit.

— Ah ! oh ! Humph ! Qu’est-ce que c’est ? dit Sea Vitch.

Et il heurta de ses défenses le morse qui était près de lui et l’éveilla ; celui-ci éveilla son voisin, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’ils fussent tous réveillés, écarquillant les yeux dans toutes les directions, sauf la bonne.

— Hé ! c’est moi, — dit Kotick, pointant dans l’écume et semblable à une petite limace blanche.

— Eh bien ! que je sois… écorché ! dit Sea Vitch.

Ils toisèrent tous Kotick, comme vous pouvez imaginer qu’un club de vieux messieurs somnolents toiserait un petit garçon. Kotick ne tenait pas à entendre parler davantage d’écorchement ce jour-là, il en avait vu assez, de sorte qu’il héla :

— N’y a-t-il pas un lieu où puissent aller les phoques et où les hommes ne viennent jamais ?

— Débrouille-toi et trouve, — dit Sea Vitch, en fermant les yeux. — Cours. Nous avons affaire ici.

Kotick fit un saut de dauphin en l’air, et cria de toutes ses forces :