duc). Plus tard il prit celui de Tchhen yu. Ce fut en 3o4 qu'il conçut le dessein de se servir de sa puissance pour se rendre indépendant, et pour replacer
de Hano'uTcha sur le trone la famule de Han, conservée en sa personne. Il réussit en profitant des désordes qui régnaient à la cour des Tsin, et des troubles qui déchiraient leurs états. Il établit sa cour à Li chi et ensuite à Phing yang, dans le Cban si, espérant se rendre maître de Lo yang , une des capitales de l'empire. Ses expéditions contre les états des Tsin furent presque toujours couronnées de succès. A ces guerres, qui désolaient toute la Chine, se joignit, en 3o9, une si grande sécheresse, que les plus grands fleuves tarirent presque tous. Quoique ces malheurs tombassent également sur les Han, ils ne les empêchèrent pas de
Prise de Lo yang, ravager le pays soumis aux Tsin, et surtout de songer à prendre Lo yang. Ce ne fut
en 3i i de J.-C. ' "
pourtant que le second successeur de Lieou yuan qui exécuta ce grand dessein en 311. Cette résidence fut pillée et réduite en cendre. L'empereur tomba entre les mains des vainqueurs ; il fut déposé, et réduit à la dignité de koung (comte). L'année suivante Tchhang ngan (page 55) fut aussi prise par les Han.
Un prince de la famille de Tsin, nommé Szu ma joui, monta sur le trône en
317 de J.-C. 317. Il avait refusé de se revêtir de la dignité impériale tant que vécut son pré
décesseur , prisonnier chez les Han. Il établit sa capitale à Kian khang, qui est Tsin orientaux, la ville de Nan king de nos jours. La nouvelle branche de la dynastie de Tsin, qui commença avec lui, reçut l'épithète d'orientale.
318 de J.-C. Lieou yao, le dernier roi des Han, étant monté sur le trône en 3i 8, transporta
bientôt sa cour à Tchhang ngan, et donna à sa dynastie le nom de Tchao. Cependant plusieurs de ses officiers abandonnèrent son service et passèrent chez les Tsin. Le roi de Tchao fut obligé de marcher contre ces rebelles, et il les réduisit. Il ne put pourtant pas faire rentrer Chy le dans son devoir. Cet homme extraordinaire était un chef des Hioung nou : par son mérite il avait obtenu les plus grandes charges au service des Han ou Tchao. Lieou yao, au lieu de reconnaître son dévouement et sa fidélité, l'outragea par la plus noire ingratitude , qui le détermina à penser sérieusement à se former une domination Royaume indépendante. Obligé, au commencement, de cacher ce dessein, il leva le
de Heou tchao.
masque en 319, et se déclara souverain de la principauté de Tchao, qu'il posséda, et d'après le nom de laquelle Lieou yao venait de changer le nom de la sienne. Il se forma une cour, créa des officiers, et prit le train d'un empereur. Sa
