Page:Klaproth - Tableaux historiques de l'Asie, 1826.djvu/266

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le Chen si. Houang tchhao entra alors dans la capitale de l'empire, se déclara em- H prend le litre

m a'empereur.

pereur, et donna à sa dynastie le nom de Thsi, et aux années de son règne celui de Kin thoung. Il fit mourir les membres de la famille impériale qui n'avaient pu se sauver, il cassa tous les mandarins depuis le premier jusqu'au troisième ordre, nomma des ministres, des grands de l'empire et des officiers de toutes classes. Cependant la prise de la capitale ne lui fut pas d'une si grande utilité qu'il l'avait présumé; les commandants de plusieurs autres villes refusèrent de se soumettre à la première sommation, et l'empereur reçut à Hing yuan des secours . considérables en hommes, argent et provision, qui le mettaient en état de pouvoir se mesurer avec les rebelles. Houang tchhao prévit alors toutes les difficultés qu'il éprouverait à se soutenir ; une armée nombreuse qu'il envoya contre Foung thsiang fou fut battue complètement, et en peu de temps les troupes impériales reparurent pour l'attaquer. L'empereur s'était retiré de Hing yuan dans le pays de Chou, qui est la partie orientale du Szu tchhouan actuel; il mit tout en œuvre pour former de nouvelles armées et faire rentrer dans l'obéissance les cantons révoltés. Plusieurs corps de troupes vinrent bloquer à Tchhang ngan le rebelle, déjà battu dans différentes rencontres. Une bataille décisive qu'il perdit l'obligea de se sauver parla route de l'est. Les troupes impériales en rentrant dans la capitale commirent beaucoup de désordres, et n'observèrent nulle discipline. Houang tchhao, averti du peu de précautions que ses ennemis prenaient, rentra dans la ville, qui devint le théâtre d'un massacre général: deux tiers de l'armée impériale y périrent, et la plupart des habitants furent passés au fil de l'épée. Après cette victoire, Houang tchhao alla faire de nouvelles conquêtes dans le Ho nan.

Sur ces entrefaites, la cour avait accordé le pardon à Li koue tchhang et à Li khe young,

11 /il L • prince turc,

son fils Li khe young; c'étaient deux chefs des Turcs appeles Cha tho, qui se vient au secours trouvaient au service de la Chine. Ils avaient encouru le mécontentement de empnc. la cour et s'étaient réfugiés chez les Ta ta ou Tatars, tribu mongole qui habitait alors dans le voisinagè du mont In chan. (Voyez page i56.) Les chefs des hordes des Tatars leur avaient donné dix mille hommes de leurs sujets ; Li khe young, à leur tête, entra en Chine ; les Cha tho, ses compatriotes, de même que plusieurs autres tribus turques, que les empereurs de la dynastie Thang avaient établies à la frontière de lémpire, se réunirent à lui. Avec ces renforts,