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Ce recueil n’aurait-il d’autre but que d’enregistrer tout ce qui disparaît en France, qu’il aurait déjà sauvé de l’oubli bien des choses intéressantes. D’ailleurs une telle liste sera bientôt assez longue pour faire sentir amèrement les richesses que nous perdons chaque jour, sans que la grande masse du public français puisse en avoir le moindre soupçon.

Le succès obtenu par le Bulletin de la Société des Amis des Monuments parisiens nous engage à adopter pour modèle cette publication qui a aujourd’hui fait son chemin ; notre Revue fera pour la France ce qu’il fait pour Paris. Ce sont deux œuvres bien distinctes, mais qui se complètent mutuellement.

Les Sociétés régionales auxquelles leurs ressources ne permettraient pas la création de bulletins particuliers trouveront dans l’Ami des Monuments un organe à leur disposition. Dans tous les cas notre recueil centralisera, pour les répandre partout, les bons exemples et les actes d’initiative généreuse annoncés dans des bulletins locaux qui pourraient n’avoir qu’une publicité restreinte en raison de leur multiplicité. Cette Revue étant une entreprise toute privée, l’indépendance de chaque Société se trouve respectée, tout en assurant à chacune les avantages de la centralisation et la force qu’on acquiert par l’association. Par ces moyens, les efforts si dignes d’intérêt de tant de Comités et de Sociétés diverses seront connus de toute la France ainsi que de l’étranger. Il importe qu’on sache au dehors les richesses admirables que nous possédons chez nous ; tout esprit curieux voudra les connaître dès qu’il soupçonnera les trous les recoins ignorés qui les recèlent.

Nous nous efforcerons de donner un grand attrait aux gravures qui reproduiront des œuvres inédites ou peu connues : les articles seront choisis avec le plus grand soin.

Nous donnerons une large place aux croquis, qui ont le charme des vives impressions, ainsi qu’aux reproductions les plus précises.

Les érudits et les artistes des départements trouveront un organe heureux d’accueillir leurs découvertes et leurs études si précieuses et de leur donner la publicité méritée qui leur manquait jusqu’ici. Enfin notre Revue centralisera toutes les nouvelles relatives aux actes de vandalisme que ses correspondants lui communiqueront.

Notre Revue est étrangère à toute idée de secte ou de parti, ainsi qu’en témoignent les noms des membres de son Comité et de ses fondateurs. La réunion, dans un même Comité, d’éléments si divers,