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140 LES MANUSCRITS DE LEONARD DE VINCI

poids, force, mouvement et coup; la plus puissante est celle qui a le moins de durée.

Le poids est tout dans toute son opposition perpendiculaire.

L'opposition oblique ne fera pas résistance à la descente du poids.

Tout poids désire descendre au centre par la voie la plus courte : moins l'opposition est oblique, plus la résistance est grande. La nécessité l'attire et l'opulence la chasse. Dans son office de comprimer et d'alourdir, il res- semble à la force. Le poids est vaincu par la force, comme la force par le poids. On peut voir le poids sans la force, mais on ne voit pas la force sans le poids. Le poids désire la stabilité, la force est toujours active, le poids ne se fatigue pas, la force peine sans cesse. Plus le poids tombe, plus il augmente, plus la force tombe, plus elle diminue. Le poids est naturel et éternel, la force est morbide et accidentelle, le poids désire durer, la force aspire à finir.

Avec très peu de retouches^ on tirerait de semblables pages des chejs-d'œuvre de lyrisme scientifique. Léonard considère le poids, la force, le mouvement, le coup comme des per-

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