Page:Léonard de Vinci - 14 manuscrits.djvu/209

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Bellette. — Celle-ci, trouvant le repaire du basilic, le tue, avec l’odeur de son urine, odeur qui maintes fois la tue elle-même.

Céraste. — Ils ont quatre petites cornes mobiles : pour se nourrir, ils se cachent sous les feuilles ; ils remuent alors leurs petites cornes qui semblent aux oiseaux de petits vers qui jouent : les oiseaux descendent pour les becqueter, et les cérastes les enveloppent et les dévorent.

Amphisbœna. — Il a deux têtes, dont une à la queue, comme s’il ne suffisait pas de lancer le venin d’un côté.

Saculum. — Il se tient sur les arbres, se lance comme un dard et tue les bêtes sauvages.

Aspic. — Sa morsure n’a pas de remède sinon de couper la partie mordue. Cet animal pestiférant adore sa compagne et ne la quitte jamais. Si l’un meurt, l’autre suit le meurtrier, et, si attentif, s’applique à la vengeance, qu’il vient à bout de toute difficulté.

Passant à travers une armée, il cherche à blesser son seul ennemi ; on ne l’évite qu’en passant l’eau par une fuite rapide. Il a les yeux en dedans, de grandes oreilles, et l’ouïe le guide plus que la vue.